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Mardi dernier, à la Maison Palladio se tenait le 7e petit-déjeuner du connecteur innovation-recherche Palladio sur le thème :  "Quand on arrive en ville... les nouveaux acteurs de la production urbaine changent-ils la donne ?", conçu et animé par  Etienne Riot, directeur de la recherche chez PCA Stream, avec Paul Citron (Surface+Utile), Barthélémy Doat (Agora pour l'habitant) et Isabelle Baraud-Serfaty (ibicity !).

 

Le replay est disponible : ici.

 

Le titre du petit-déjeuner était : "Les nouveaux acteurs de la production urbaine changent-ils la donne ?". De mon côté, j’ai plutôt inversé la question en montrant comment le fait que « la donne change » (i.e. les changements de paradigme en cours) amène un repositionnement d'acteurs : des acteurs qui bougent, ou de nouveaux acteurs qui apparaissent, ou de nouvelles coopérations d'acteurs se mettent en place. Il y a quelques années, je montrais que le déplacement de la valeur entraînait des recompositions amont/aval sur la chaîne de valeur. Aujourd’hui, j'ai l'impression, ou l’intuition, que c'est plus complexe. Que la valeur « s'éclate » davantage à différents endroits. Dans des nouveaux maillons qui sont des réserves de valeur inexploitées (cf. les 10% de temps d'un bâtiment pendant lequel il est vide - Plateau Urbain ; le trottoir comme ressource clef pour certains acteurs, et demain sans doute les toits, en lien avec les enjeux liés à l’eau et à l’énergie). Dans des nouveaux facteurs d'hybridation. Dans des montages qui reposent sur du démembrement de propriété ou une dissociation foncier/bâti qui témoignent que la manière de trouver de la valeur se sophistique, qu'elle ne peut se trouver que dans l'alliance entre deux acteurs qui ont des rapports à la valeur différents. Cf. la "fameuse" image des deux soeurs qui se disputent une orange (que je n’ai finalement pas évoquée lors du petit-déjeuner !). Que les enjeux du végétal et de l'eau (entre le trop d'eau ou pas le assez d'eau) sont désormais de nouvelles portes d'entrée dans la fabrique urbaine.
Il me semble aussi qu'un enjeu désormais majeur est de concilier la nécessité d'une opération d'ensemble (pour notamment le financement des espaces et équipements publics, la mixité sociale et programmatique, le traitement de la question écologique) avec le fait que la fabrique urbaine se fait de manière plus incrémentale (cf. « la densification douce »). Ou pour le dire autrement, comment articuler un financement de type ZAC avec un bilan établi à terminaison et un PEP (programme des équipements publics) sur un horizon de 20 ans, avec les nouvelles manières dont la ville se fabrique ?

Ci-dessous les deux slides commentées.

NB : l'idée que le "diffus produit du diffus" et non pas un morceau de ville est un sujet de débat (des outils comme le PLU, ou la taxe d'aménagement majorée (TAM), permettraient bien la fabrication d'un morceau de ville. Mais la TAM n'est pas affectée, les coûts pour la collectivité sont souvent invisibilisés, etc...). A disposition pour en discuter !

NB2 : ibicity est une agence de conseil en économie urbaine qui s'intéresse au modèle économique de la ville.... et à son propre modèle économique, et aussi à celui de la recherche. Précisions donc ici que, hors quelques recherches ayant leur propre financement, l'activité de recherche d'ibicity est largement auto-financée via les missions qu'elle exerce pour ses clients. Merci à eux !

 

(Lien vers le post linkedin associé)

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