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Sous la plume de Chloé Voisin-Bormuth, sa directrice des études et de la recherche, la Fabrique de la Cité publie une note approfondie qui vient contribuer de manière incisive au débat sur la nouvelle esthétique de la capitale.

Extrait :

Toute discussion sur le beau, notamment en architecture et en urbanisme, quand il ne s’agit pas exclusivement de patrimoine (déjà ancien, serait-on tenté de rajouter) est tenue pour suspecte. L’architecte Nicolas Lebon le rappelle dans un entretien donné dans le cadre de l’exposition « La beauté d’une ville » au Pavillon de l’Arsenal : « la notion de beau est tabou ». Et pourtant de beauté – ou d’absence de celle-ci, il en est presque quotidiennement question dans les journaux et sur les réseaux sociaux, comme en a témoigné en avril dernier la viralité du mot-dièse #saccageparis. Au-delà des manifestations de mécontentement, les élus eux-mêmes se sont emparés du sujet : dès novembre 2020, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, annonçait la publication cet automne d’un Manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne destiné à doter la Ville de Paris d’une nouvelle doctrine de l’aménagement de l’espace public.

Que nous disent ces réflexions, inhabituelles par leur intensité et la diversité des cercles qu’elles concernent ? Ne sont-elles que des controverses esthétiques ou l’une des manifestations du ras-le-bol d’habitants trop longtemps soumis aux contraintes liées à la gestion de la crise de la COVID-19 ? Les dénonciations de la prétendue décadence esthétique de Paris est un véritable lieu commun, que l’on retrouve à toutes les époques. L’analyse précise des ressorts qui les gouvernent montre toutefois que c’est aussi la définition d’un nouvel urbanisme de la transition qui est en jeu ainsi que celle d’une nouvelle esthétique dont la force de convocation peut redonner au citadin une place dans l’espace public, prendre soin de lui, et l’honorer.Surprise de ces temps bouleversés où l’on pourrait penser que la question du beau dans la ville est secondaire par rapport à d’autres enjeux cruciaux, le débat qui s’est ouvert permet de repenser plus librement le lien entre beauté, qualité urbaine pour tous et création de valeurs communes – et de cesser de faire de la beauté un gros mot.

L'intégralité de la note est à lire : ici.

Pour lire nos billets sur le sujet, cliquer sur le hashtag #esthétique en haut de ce billet.

 

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