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« L’étude « Allô Demain ? Ici la Ville ! », réalisée par The Boson Project, a tendu le micro à 30 élus du territoire (d'Emmanuel Grégoire à Christian Estrosi, Johanna Rolland, et Quentin Brière, en passant par des maires de villes petites et moyennes comme Limoges, Pibrac, Seignosse…), 4 regards obliques (Damien Carême, Jean-Marc Ayrault), et 3 experts du sujet : Edouard Dequeker, Isabelle Baraud-Serfaty et Jean-Laurent Cassely).

Pour comprendre : comment les élus locaux gèrent-ils l’injonction contradictoire de la crise de l’environnement d’un côté, et du logement de l’autre ? Parce qu’évidemment, les deux causes doivent converger.  Mais comment ? Après des décennies d’émiettement urbain et d’étalement de banlieues pavillonnaires, comment réinventer les façons de faire la ville et de produire du logement sans artificialiser les sols ? La rénovation s’impose comme une nouvelle urgence, et la densification comme une nouvelle évidence. Le terme longtemps tabou, de densification, est d’ailleurs enfin assumé, mais se voit toujours accompagné de son nouveau corollaire : l’habitabilité.


Les élus locaux ont exprimé un sentiment de solitude :
- face à l’urgence environnementale dont ils se sentent investis,
- face à leurs habitants qui, les yeux rivés sur leur intérêt particulier, ont du mal à accepter la nécessité de densification dictée par l’intérêt général,
- face aux lourdeurs bureaucratiques et réglementaires des administrations,
- face aux lois du marché qui dirigent les acteurs privés de la ville dans des sens parfois opposés à leur vision d’élu pour le territoire.

Pour relever les défis de la ville de demain les élus locaux se mobilisent, mais ils l’avouent d’eux-mêmes : ils ne pourront rien sans les acteurs privés. L’étude, mandatée par Bouygues Immobilier, se concentre en particulier sur les attentes des élus locaux vis-à-vis des promoteurs. Ces attentes sont nombreuses, pour reconstruire une relation de confiance et de partenariat avec des acteurs qui ont longtemps eu la vie et la rentabilité faciles, et à qui l’on demande aujourd’hui de « renvoyer l’ascenseur » et de s’engager pour les territoires :
- s’investir dans les territoires sur le temps long et pas seulement sur le temps du projet,
- penser leurs projets sur-mesure pour toujours mieux répondre aux besoins locaux,
- penser systémique pour aider les élus à relever tous les défis de l’habitabilité qui accompagnent la production de logements : infrastructures, équipements publics, services, aménités… »

 

(extrait de la présentation de l’étude par Fleur Cabeli, de The Boson Project. Etude téléchargeable : ici)

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