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Le webinaire organisé par La Gazette "Tout comprendre sur les nouveaux modèles économiques urbains" a eu lieu cet après-midi. Le replay, qui dure 47 minutes, est en ligne : ici.

On rappelle que ce webinaire s'inscrit dans le cadre de l'Etude sur les nouveaux modèles économiques urbains que nous menons depuis 2015 avec Espelia et Partie Prenante, avec les financements de l'ADEME, la Banque des Territoires et le Plan Urbanisme Construction Architecture.

Le webinaire est accompagné du feuilleton de l'été : la publication au fil des sept prochains numéros de la revue papier des 16 mots clefs des nouveaux modèles économiques urbains. L'ensemble des travaux sont téléchargeables sur le site dédié.

On trouvera ci-après l'essentiel des propos tenus pendant le webinaire (ce n'est pas exactement un verbatim... cela ne doit donc pas vous empêcher d'écouter le replay !).

 

La Gazette : quels constats de départ vous ont poussé à vous intéresser aux modèles économiques urbains ?

Isabelle Baraud-Serfaty : crise financière

Le premier point de départ, c’est l’essouflement des finances locales. L’étude a démarré en 2015. A l’époque, on était encore dans les répercussions en ricochet de la crise de 2008. Les finances de l’Etat français s’étaient fortement dégradées. En conséquence, l’Etat diminuait les dotations qu’il versait aux collectivités locales. Et celles-ci, par exemple au Salon des maires, se tournaient vers l’Etat en disant : donnez nous plus d’argent, d’autant que nos dépenses augmentent. Or il nous semblait que cette posture comportait plusieurs écueils.

Le premier écueil, c’est qu’il nous semblait que c’était une approche très comptable, qui n’abordait la question du financement des services urbains que sous l’angle dépenses/recettes, en oubliant que dépenses et recettes sont avant tout fonction de l’offre de services urbains que l’on veut rendre, et de la manière dont ces services sont produits. Or ceux-ci nous paraissaient bousculés.

Le deuxième enjeu concernait la question : qui paye la ville ? Avec le risque que la contraction des budgets locaux n’ait une répercussion sur qui, in fine, va payer la ville. Car s'il y a moins d’argent public, le risque est que la part financée par l’impôt, donc par le contribuable, diminue au profit de la part payée par l’usager, ce qui pose la question de l’équité dans la ville entre les usagers qui peuvent payer les services urbains et les autres.

Le troisième écueil était d’enfermer les collectivités locales dans une relation avec l’Etat, et qu’en se focalisant de la sorte, les collectivités oublient de regarder tout ce qui bougeait par ailleurs, sous l’effet notamment de la transition numérique.

Ce point de départ qui était l’essouflement des finances locales, il nous semble que la pandémie lui donne une nouvelle acuité.

Nicolas Rio : transition numérique

Le deuxième constat que nous faisions en 2015, c’est que la révolution numérique a saisi l’urbain avec l’arrivée des GAFA sur les services urbains. C’est à cette époque qu’apparaît la crainte de l’ubérisation des villes et les débats sur les effets-pervers d’AirBNB sur le marché du logement ou de Waze sur la régulation publique du trafic routier.

La question ne se limite pas aux nouveaux entrants et aux grandes métropoles ! Elle correspond à une mutation plus structurelle des services urbains qui touche tous les territoires. Ce glissement serviciel concerne une grande diversité de secteurs : on passe de la distribution d’énergie à la performance énergétique, du transport urbain à l’offre de mobilité, du ramassage des ordures à l’économie circulaire… A chaque fois, on observe un glissement de la valeur de l’infrastructure vers les services.

La révolution numérique et le glissement serviciel entraînent une recomposition du paysage des acteurs urbains. A coté des nouveaux entrants, on constate un repositionnement des opérateurs traditionnels, notamment du fait de l’hybridation sectorielle. Avec le développement de la voiture électrique, Enedis est par exemple en train de devenir un opérateur de mobilité. La période se caractérise aussi par un foisonnement des tiers-acteurs, souvent issus de l’économie sociale et solidaire. C’est par exemple le cas d’Enercoop ou d’Energies partagées qui se positionnent comme un service public alternatif de l’énergie.

La mutation des services urbains résulte aussi d’une transformation des attentes des usagers. Netflfix, Amazon, Google… les usages numériques conduisent les habitants à affirmer de nouvelles exigences : le sur-mesure, le temps-réel ou encore la gratuité. Ce qui est souvent source d’injonctions contradictoires, car les citoyens restent aussi attachés aux trois principes des services publics (égalité, continuité, mutabilité).

L’approche par les modèles économiques urbains vise à décrypter ces mutations et à analyser les effets de ce brouillage croissant entre services publics et offres privées sur le fonctionnement des services urbains et sur le rôle des collectivités locales..

Hélène Delhay : transition écologique

En plus de ces constats s’ajoutent la transition et la crise écologiques.

En 2015 s’observait déjà une baisse des consommations sur divers services, en particulier les services d’eau qui ont vu leurs recettes se compresser. Puis, d’autres services ont cherché à réduire la consommation de leurs utilisateurs : mobilité, déchets… La crise Covid montre également qu’en période de crise économique ou sanitaire, les consommations décroissent. Dans tout les cas, qu’elle soit choisie ou subie, la baisse des consommations semble inéluctable et représente un défi économique de plus pour les services urbains.

En effet, comment gérer une baisse de consommation qu’on observe ou qu’on veut provoquer alors que le modèle repose sur une logique de croissance ? La hausse des consommations permet de financer une hausse des infrastructures ou a minima de maintien et renouvellement des infrastructures.

Comment faire face aux charges lorsque les recettes diminuent ? On peut imaginer qu’à terme cette baisse des consommations sera corrélée à une réduction des infrastructures et à une réduction des charges liées au service. Toutefois, les infrastructures bien que moins utilisées sont toujours nécessaires et le seront encore pour un bon moment. Dès lors se pose la question : que faire de ces infrastructures dans une période de transition où le modèle économique basé sur une croissance permise par des ressources infinies va devoir laisser place à un modèle économique tenant compte de la finitude des ressources ?

Cette question de plus en plus prégnante fera l’objet de la saison 4 de notre étude qui démarre maintenant : "Les modèles économiques de la sobriété".

La Gazette : quelles conséquences pour les collectivités locales ?

Isabelle Baraud-Serfaty : gouverner des écosystèmes

Les changements qui viennent d’être présentés sous l’effet des transitions numérique et écologique ont comme effet que, de plus en plus, le paysage des acteurs de la fabrique urbaine s'organise sous la forme d’« écosystèmes urbains ». On peut les définir comme des réseaux complexes d'acteurs publics et privés interconnectés qui dépendent les uns des autres pour fournir de la valeur aux habitants ou utilisateurs usagers finaux. Or ceci est inédit car ces écosystèmes urbains ont trois caractéristiques.

Première caractéristique : multiplicité d'acteurs hétérogènes et interdépendants :

Hétérogènes car les acteurs peuvent provenir de différents secteurs : mobilité, immobilier, énergie, eau, déchets, télécommunications, etc.

Hétérogènes aussi car il peut s’agir d’opérateurs historiques de la fabrique urbaine qui font évoluer leur positionnement aussi bien que de nouveaux entrants.

Hétérogènes enfin car ils peuvent avoir des tailles très variables et des modèles économiques aussi différents que ceux des plateformes numériques ou des entreprises de l'économie sociale et solidaire. Désormais, tous ces différents acteurs peuvent intervenir dans le même écosystème de délivrance d'un service urbain. Une association qui fait du pédibus et Uber ensemble dans le même dispositif !

Hétérogènes, donc, mais aussi interdépendants. Les opérateurs de logistique ont par exemple de plus en plus besoin des opérateurs fournissant des données de mobilité ou sur l’occupation de la bordure de trottoir. Les écoles privées hors contrat ont besoin des gymnases appartenant aux collectivités locales. Cette interdépendance entre les acteurs qui composent un écosystème a une conséquence majeure : un seul maillon se transforme et tout l'écosystème est modifié.

Or la collectivité a du mal à gérer ces acteurs hétérogènes. Elles n'interagissent pas de la même manière avec un GAFA et une SCIC. De plus, alors que les collectivités étaient habituées à gérer les relations public-privé, cela les oblige à intervenir dans les relations privé-privé.

Deuxième caractéristique : le brouillage croissant entre les services publics et les offres privées. Celui-ci se constate de manière très nette dans le domaine de la mobilité. Il n’y a plus aujourd'hui d’offre de mobilité pertinente si elle ne permet pas d’agréger des offres qui émanent d'acteurs publics (métro, bus, train, vélos en libre-service publics, aires de covoiturage, etc.) et des offres qui émanent d'acteurs privés (trottinettes en libre-service, applications de navigation comme Google Maps ou de calcul d’itinéraires comme Citymapper, applications pour trouver une place de stationnement (éventuellement dans des parcs de stationnement publics, etc.).

Troisième caractéristique : un écosystème est très mouvant et incertain. Les plateformes numériques arrivent parfois aussi soudainement qu'elles disparaissent. Mais c'est vrai aussi des acteurs qui proviennent du milieu associatif ou de l'économie sociale et solidaire.

Ces caractéristiques des écosystèmes percutent les collectivités locales dans la manière de gouverner. Comment arrive-t-on à réguler les interdépendances des opérateurs entre eux ? Comment éviter qu’un opérateur capte toute la valeur et que des rentes se constituent ? Où se place dans la collectivité dans l’écosystème ? Avec une conviction : c’est que les collectivités doivent désormais apprendre à lâcher prise sans laisser-faire.

Nicolas Rio : renouveler la boîte à outils

Si les collectivités locales sont démunies face à ces évolutions, c’est aussi qu’elles n’ont pas les bons outils pour les analyser. Le budget, les schémas, les DSP… les outils habituels de l’action publique locale ont en commun d’être collectivité-centrés. La collectivité est à chaque fois considérée comme l’acteur central et structurant, autour duquel tout s’organise. Alors que c’est rarement le cas ! Prenez la mobilité : la collectivité maîtrise l’offre de transports collectifs, mais sa place est beaucoup plus réduite sur l’usage voiture. Idem pour l’énergie : la collectivité est en charge du réseau de distribution, mais de nombreux autres acteurs interviennent sur les enjeux de performance énergétique.

L’hypothèse de l’étude NMEU consiste à aller chercher de nouveaux outils du coté des sciences de gestion. Il ne s’agit pas pour transformer les collectivités en start-up, mais de les aider à trouver leur place dans l’écosystème et être en capacité de l’orienter vers l’intérêt général.

C’est tout l’intérêt de la cartographie des « chaînes de valeur ». Cet outil est souvent mobilisé dans le privé pour décrypter les mutations d’un secteur, repérer les nouveaux entrants et analyser le partage de la valeur. Par exemple, en quoi le passage à la voiture électrique vient-il reconfigurer la chaine de valeur de l’automobile ? Pas besoin de rentrer dans des analyses très élaborées : à ce stade, il suffit de faire la liste des différents opérateurs impliqués dans la production du service urbain et de les positionner sur un axe allant des infrastructures à l’usager final. C’est tout simple mais ça incite les collectivités à élargir leur champ de vision et à se questionner sur la place qu’elle occupe dans cet écosystème. Quand on parle de mobilité, il faut aussi intégrer les concessionnaires de voiture, les garagistes ou les applications d’itinéraire comme Waze ou Google Map. Avant de gouverner l’écosystème, encore faut-il le voir et le comprendre !

La matrice de modèle économique est un autre outil dont les collectivités gagneraient à se saisir. Sans rentrer dans le détail des neuf cases de la matrice (qui sont détaillées dans le mode d’emploi), cet outil permet de répondre à deux besoins. D’une part, il peut aider les communes et intercommunalité à décrypter la boite noire des opérateurs. Quels sont leurs clients ? Quel est le cœur de leur valeur ajoutée ? Comment se financent-ils et sont-ils rentables ? Quelles sont les ressources détenues par la collectivité dont ils ont besoin pour fonctionner ? La plupart du temps, les collectivités n’ont pas les réponses à ces questions (nous l’avons vu dans notre travail avec les métropoles sur les opérateurs de trottinettes en libre-service). Or si on veut négocier avec les opérateurs et infléchir leur stratégie, il faut comprendre leur business model !

D’autre part, la matrice est un bon outil pour évaluer et/ou concevoir les services urbains portés par la collectivité. Il invite à dépasser l’approche comptable focalisée sur l’équilibre dépenses-recettes pour poser d’autres questions. Quelle est la proposition de valeur du service, c’est-à-dire ce qu’il apporte de plus par rapport à l’offre existante et ce qui justifie qu’il soit porté par le public ? Quelles en sont les  publics prioritaires et les partenaires clés ? Nous avons testé cet outil la semaine dernière avec un groupe de technicien pour imaginer avec eux à quoi ressemblerait un « service public de l’automobile décarbonée ». Loin du fantasme sur les voitures volantes et les robotaxis, la matrice aide à identifier les bonnes questions qui nécessitent des arbitrages politiques. Par exemple, un tel service doit-il cibler en priorité ce qui n’arrive pas à se déplacer (les ados et les séniors) ou les automobilistes qui seraient d’accord pour abandonner leur voiture individuelle ?

Pour en savoir plus sur ces deux outils, n’hésitez pas à télécharger le mode d’emploi. Nous l’avons conçu en se mettant dans la peau des élus et agents de collectivités, pour vous guider pas à pas… et stylo en main !

 

 

Hélène Delhay : Conséquence : le changement d’outils dont se saisissent les collectivités :

Les Collectivités ont traditionnellement géré leurs infrastructures dans une relation de binôme avec un prestataire ou délégataire. Les relations étaient régies par le Code de la commande publique. Ce fonctionnement atteint aujourd’hui ses limites car il ne permet pas de tenir compte du foisonnement d’acteurs qui gravitent autour de sujets vus comme de plus en plus complexes. Le service de l’eau potable devient le service de gestion de la ressource en eau, celui de distribution l’énergie devient le service de la maîtrise de l’énergie, le service des déchets devient le service d’économie circulaire et les transports laissent place à la mobilité. Tous ces changements s’accompagnent d’un impératif à faire et à faire faire différemment. Pour ce faire, les outils se saisissent d’outils plus souples et multi-partenariaux : charte micro-mobilité (outil de régulation et coopération), société de type SCIC ou SEM (dépassement des clivages publics privés, multipartenariat) ; appel à projet (mobilisation des acteurs du territoire, impulsion) ; prime à l’habitant plutôt que gros projet de construction.

Le changement est économique et sociétal, mais l'enjeu écologique oblige également à se décentrer des infrastructures puisque la Collectivité ne pourra pas faire la transition seule. Alors que le service de « distribution d'énergie » se résumait à l'entretien de l'infrastructure, ce n'est plus le cas du service «  maîtrise de l'énergie » dont l'objet est beaucoup plus large, ce qui invite les Collectivités à requestionner les outils les plus pertinents. Implanter une grosse éolienne ou rénover les bâtiments publics n'est d'ailleurs pas suffisant pour accélérer le processus de transition énergétique : il faudrait créer une dynamique emportant l'ensemble du territoire.

L'autorité organisatrice, planificatrice d'un jardin à la française, se réinvente pour devenir une autorité observatrice, essayant de coopérer avec les acteurs de son territoire pour mieux relever ensemble les défis de demain. Toutefois, ce changement de paradigme n'en est qu'aux prémices ; les Collectivités ayant encore aujourd'hui beaucoup de mal à changer leur mode de faire, pour des raisons culturelles et d'habitude, mais également par absence ou méconnaissance d'outils adaptés à ces nouveaux enjeux.

(illustration ci-dessus extraite du rapport orange)

La Gazette : et pour demain, quelle prospective ?

Isabelle Baraud-Serfaty : alors effectivement dans notre Mode d’emploi, on s’est amusé à faire des « fictions prospectives » pour interpeller les collectivités sur le fait qu’elles ne doivent pas rester passives face aux changements à l’œuvre. Le futur est certes incertain, mais il dépendra largement de la réaction des collectivités pour accompagner, accélérer ou infléchir ces transformations.

Scénario "ville freemium"

Le premier scénario sur lequel on a travaillé est celui de la "ville freemium". Vous connaissez tous ce terme : le freemium articule une offre gratuite (free) et une offre payante haut de gamme (Premium). De la même manière, une "ville freemium" serait une ville dans laquelle les services de base seraient accessibles gratuitement trandis que des offres premium donneraient accès à des services complémentaires payants.

Dans les faits, ce scénario est déjà à l’œuvre, et on peut repérer plusieurs signaux faibles : stationnement dans certaines villes gratuit pendant une certaine durée, puis payant au-delà ; wifi gratuit dans certains espaces pour une certaine durée, payant au-delà ; premier mètres cubes d’eau gratuits.

Cela représente des opportunités : 1) rompre avec l’offre souvent uniforme des services publics locaux, qui est en contradiction avec les attentes de sur-mesure. 2) passer à une grille tarifaire segmentée en fonction de l’offre plutôt que fonction du profil des usagers. 3) favoriser la transition écologique en faisant payant plus cher tout ce qui relèverait d’une sur-consommation.

Mais cela pose aussi des questions. L’offre payante suffira-t-elle à équilibrer financièrement le service ? Est-ce que l’offre de base gratuite ne risque pas d’être une offre dégradée, et les personnes les plus démunies auraient accès à des services urbains dégradés ?

Hélène Delhay : Scénario "ville effacée"

Parmi les signaux faibles de ce scénario, on peut citer : effacement dans le secteur de l’énergie ; gestion des heures de pointe à la poste ; circulation alternée en cas de pics de pollution ; prise de rendez-vous pour éviter les pointes / covid ; rémunération du déraccordement à Strasbourg.

Ce scénario présente des opportunités et menaces : 1) Y a-t-il un risque de ville trou noir ? 2) Levier de transition écologique basé sur une logique de volontariat / d’incitation, mais est-ce que ce sera suffisant et suffisamment rapide ? 3) Promesse d’économie une fois que les grosses infrastructures (ex. digues contre inondation) auront laissé place à des équipements plus doux (ex. zones tampon inondables). 4) Question de la transition : comment financer le changement de modèle ? Que fait-on des infrastructures ?

Nicolas Rio : Scénario "ville pair-à-pair"

Ce scénario correspond au développement des coopérations horizontales entre citoyens et de l’économie du partage (la notion de multitude évoquée en introduction : quand l’usager devient aussi le producteur du service).

Citons par exemple : le développement des ENR en financement participatif + autoproduction ; les composts collectifs souvent gérés par des bénévoles avec l’appui de la collectivité ;  les équipements collectifs comme des jardins partagés et urbanisme transitoire.

Ce scénario soulève plusieurs opportunités et menaces : 1) Ce scénario est vecteur de lien social mais présente un risque d’entre-soi : ex. des jardins partagés réservés aux bobos. Quelle régulation pour que cela contribue au bien commun de tous ? 2) Le fonctionnement est horizontal et collectif mais il y a un risque de dévoiement de l’économie du partage, comme cheval de Troie des GAFA : ex. de Couchsurfing à AirBNB + Blablacar. 3) Les écosystèmes sont plus résilients (ex. des solidarités pendant le covid) mais risquent de mettre à mal le financement/fonctionnement des services publics (ex. autoproduction d’énergie).

Les images ci-dessus, comme celle ci-dessous, sont extraites du Mode d'emploi.

 

 

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