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Comment prendre conscience des destins liés de l’urbain, du péri-urbain et du rural ? Comment renouveler les grilles de lecture de l’action publique pour qu’elles correspondent à l’évolution des mentalités et des modes de vie ? Et si le futur de l’eau dictait le futur des villes ? Telles sont quelques-unes des questions abordées lors du dernier séminaire de prospective territoriale de Futuribles, les 6 et 7 juin dernier. Avec un constat commun : les situations locales sont à la fois très situées et très interdépendantes, entre territoires et au sein d'un même territoire entre "urbain", "péri-urbain" et "rural".

Les 6 et 7 juin derniers se tenait le séminaire "Futurs de villes" de Futuribles organisé et animé par ibicity. Intervenaient pour cette cinquième édition (on renouvelle à chaque fois les intervenants) : Sylvain Grisot (Dixit.net), Stéphane Schultz (15marches), Pascal Madry (Institut pour la Ville et le Commerce), François Déalle-Facquez (Acadie), Rudy Farcy (Suez), Perrine Prigent (élue, Ville de Marseille), Sylvy Jaglin (Université Gustave Eiffel). Un grand merci à eux pour leurs interventions passionnantes ! A défaut de pouvoir faire un compte-rendu qui rendrait compte de la richesse des interventions et aussi de la richesse des échanges avec les participants (le public de ce séminaire était encore plus varié que d'habitude !), voici pour chaque intervention deux slides et une phrase clef que l'autrice de ce billet a trouvé marquantes. Une idée commune se dégage sans doute de ce séminaire : les situations locales sont très ... situées, avec des interdépendances entre territoires qui sont déterminantes - même si elles se recomposent, au sein d'un même territoire entre "urbain", "péri-urbain" et "rural", et entre territoires.

 

Première intervention : Sylvain Grisot : "Redirection urbaine : quels imaginaires alternatifs pour un nouveau rapport aux territoires ?"

Une phrase marquante : "Comment on inverse le sens de la preuve : non pas par défaut démolir un bâtiment, mais essayer de travailler sincèrement à sa seconde vie ?"

 

Deuxième intervention : Stéphane Schultz : "Et si la transition numérique bousculait plus les campagnes que les villes" ?

Une phrase marquante : « D’un strict point de vue temporel, on est plus près de 2100 que de l’Armistice de 1945 (…). La campagne, c’est une bombe à retardement d’un point de vue économique : notre système perfuse la campagne à cause de la mobilité ».

 

Troisième intervention : Pascal Madry : "Le commerce comme révélateur de l'évolution des mentalités".

Une phrase marquante : « On a des grilles de lecture de l’action publique qui ne correspondent plus à l’évolution des mentalités et des pratiques » (…). « Avec un entrepôt de 100.000 mètres carrés, Amazon réalise en chiffre d’affaires l’équivalent de toutes les boutiques du centre-ville de Toulouse ».

 

Quatrième intervention : François Déalle-Facquez : "La géographie, ça sert, aussi, à faire l'avenir !"

 

Une phrase marquante : "La géographie sert à faire la transition écologique dont on a besoin « en situation »" ; "Il n'y aucun lien entre le ZAN et la capacité des sols à absorber l’eau alors que c’est l’enjeu majeur".

 

Cinquième intervention : Rudy Farcy : "Le futur de l'eau dictera-t-il le futur des villes ?"

Une phrase marquante : "En matière d'eau, il doit y avoir une prise de conscience de destins liés" (...) ; "Il y a des zones où il ne faudra plus délivrer de permis de construire, d’autres au contraire où on pourra industrialiser".

 

Sixième intervention : Perrine Prigent : "Les rues de Marseille en 2037"

Une phrase marquante : « En 2005, 35% de la population de Provence-Alpes-Côte-d’Azur avait eu plus de 30 nuits tropicales, en 2050, ce chiffre montera à 80% (au niveau national, 5% en 2005, 11% en 2050). (…) En 2035, la température au sol dans certaines rues de Marseille sera parfois de 90 degrés. 60 degrés, c’est la cuisson douce pour faire cuire un œuf, 90 degrés : on va bientôt pouvoir faire bouillir de l’eau ».

Et une autre : "Je suis définitivement optimiste à condition qu’on agisse bien ensemble".

 

Septième intervention : Sylvy Jaglin : "Et si les villes africaines aidaient à penser le futur des infrastructures urbaines ?"

Une phrase marquante : « Il y a un monde en dehors du grand réseau, qui existe avec des versions très « low-tech » et d’autres très « high-tech ». Il y a aussi tout un marché de services supplémentaires (exemple : eau en sachet) qui se fait au prix d’une segmentation accrue des clientèles et au prix d’une inégalité spatiale. »

 

Prochain séminaire : l'hiver prochain !

 

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