Revue de presse pointilliste 2017 – Chronologie

Au moment de clore l’année 2017, voici quelques évènements significatifs. C’est en vrac et non exhaustif.

 

Début février 2017 : la ville de Chatenay-Malabry a « scellé par un vote en conseil municipal sa participation à une SEMOP, société d’économie mixte à opération unique, dans laquelle prendra 34% des parts et Eiffage 66%. Une première en France, car le dispositif SEMOP ? crée récemment, n’a jusqu’à présent jamais été utilisé pour des opérations d’aménagement. Il permet à Chatenay-Malabry de partager les risques – notamment financiers -, tout en conservant la main sur les choix d’aménagement, en présidant le Conseil d’Administration de la SEMOP.

« Chatenay-Malabry, une vie après Centrale » – Les Echos – 29 mars 2017

 

15 février 2017 : adoption de la loi visant à favoriser le démarrage le développement de l’autoconsommation d’énergie dans l’Hexagone.

L’autoconsommation d’électricité -essentiellement solaire- ne s’est développée que tout récemment. Jusqu’à présent, les propriétaires de panneaux photovoltaïques avaient intérêt à revendre intégralement l’électricité produite, car ils bénéficiaient pour cela de tarifs très supérieurs au prix auquel ils achetaient leurs électrons pour leur consommation.
(…) La loi prévoit aussi l’étape suivante : l’autoconsommation collective, qui permet à plusieurs utilisateurs de consommer l’électricité produite par une installation. Pour les professionnels, il faudra toutefois encore un peu de temps avant qu’elle soit opérationnelle, tant sont nombreuses les questions pratiques à résoudre pour sa mise en place.

« EDF EN, la filiale spécialisée dans les énergies vertes d’EDF, a ainsi lancé, en juin 2016, une offre spécifique baptisée « Mon Soleil et Moi ” destinée aux particuliers. (…) De même, après quelques expériences pilotes effectuées sous la marque « My Power », Engie promet de lancer une offre réservée aux particuliers en 2017.

Des start-up sont aussi nées sur ce créneau, comme MyLight Systems ou Comwatt, spécialisées dans les systèmes intelligents de gestion de l’énergie. « Nous avons développé un boîtier électrique qui suit la production solaire en temps réel et déclenche, en conséquence, le fonctionnement des appareils gros consommateurs d’électricité », explique Ondine Suavet, fondatrice de MyLight Systems.

« L’autoconsommation d’électricité peine à décoller » – Les Echos – 14 février 2017

« Les entreprises dans les starting-blocks » – Les Echos – 14 février 2017

 

1 mars 2017 : Direct Energie s’impose comme le troisième électricien en France.

En 2016, le concurrent « alternatif ” d’EDF et d’Engie a réalisé un chiffre d’affaires de 1,69 milliard d’euros, en croissance de 66,5 % sur un an. Un bond lié à la fin des tarifs réglementés d’EDF pour les entreprises et les collectivités (tarifs jaune et vert). (…) EDF estimait, lors de ses résultats annuels, avoir perdu un quart de sa part de marché avec la fin des tarifs réglementés pour les entreprises et les collectivités territoriales, avec un chiffre d’affaires total de 35,2 milliards en France (-5,7 %) dans ses activités de production et de commercialisation.

Direct Energie comptait 2,063 millions de sites clients à la fin 2016 – trois quarts en électricité et un quart en gaz. « L’acqui­sition nette de 472.000 clients sur la période permet donc au portefeuille client de croître de 29,7 % “, indique Direct Energie. (…)

Le marché promet de continuer à évoluer ces prochains mois. Dans les entreprises et les collectivités, les premières offres de marché ont souvent été souscrites pour un ou deux ans et vont donc devoir être renouvelées. Du côté des par­ticuliers, les prix bas de l’élec­tricité sur le marché de gros ont aussi permis de dégager un espace pour les nouveaux entrants par rapport au tarif réglementé d’EDF.

Les petits concurrents sont donc en train de s’organiser. L’italien Eni, qui se revendique déjà numéro deux de la fourniture en gaz naturel, va se lancer sur le marché de l’électricité. Le suédois Vattenfall, qui affiche 600 millions d’euros de chiffre d’affaires chez les industriels et les clients du secteur tertiaire, veut aussi se développer chez les PME. Total Energie Gaz s’est lancé sur la clientèle professionnelle, à qui elle veut proposer de l’électricité en plus de ses offres en gaz. Total a par ailleurs racheté le fournisseur belge Lampiris, qui a remporté en septembre l’appel d’offres en gaz et en électricité d’UFC-Que Choisir, devenu spécialiste des achats groupés de particuliers. Et le comparateur d’offres Selectra vient d’annoncer un achat groupé pour Seloger.com.

« Direct Energie voit son chiffre d’affaires s’envoler » – Les Echos – 1er mars 2017

 

13 mars 2017 : SPIE, société de services pour l’énergie et les communications a quadruplé son bénéfice en 2016. Elle va devenir le leader du secteur en Allemagne. Elle est devenue le troisième acteur du secteur en Europe derrière Engie et Vinci Energies.

« Le groupe SPIE monte en puissance » – Les Echos – 13 mars 2017

 

16 mars 2017 : « Alors que la consommation d’électricité stagne en France, Engie ne veut plus être seulement vendeur d’une « commodité » (la molécule de gaz et l’électron) mais aussi de services, à l’instar, d’ailleurs, de ses concurrents : installation de panneaux solaires, maintenance des installations, conseils en efficacité énergétique… A long terme, il explorera également le marché du « peer-to-peer » qui permettra à des particuliers d’échanger entre eux de l’énergie, un marché sur lequel il pourrait jouer un rôle d’intermédiation.

« Electricité : Engie diversifie ses offres vers l’autoconsommation et la mobilité » – Les Echos – 16 mars 2017

 

21 mars 2017 : Carrefour annonce le lancement de C-zam, un compte courant activable à distance et conçu pour être géré depuis un mobile.

 

1er avril 2017 : JCDecaux perd le renouvellement du marché Vélib’ à Paris.

Les Echos – 3 avril 2017

Contrairement au premier marché Vélib’ qui avait été jumelé à la concession sur l’affichae pour en équilibrer le financement, les deux marchés sont cette fois-ci disjoints. JCDecaux a concédé à la Ville une redevance de 30 millions d’euros et 53% de ses recettes publicitaires pour 40% de surface d’affichage.

JCDecaux en ballotage défavorable sur le marché des Vélib’ parisiens – Les Echos – 24 mars 2017

 

5 avril 2017 : Londres est en train d’adopter l’une des réglementations les plus sévères du monde pour réduire la pollution atmosphérique. Le maire de la capitale britannique, Sadiq Khan, a dévoilé mardi plusieurs mesures dissuasives pour réduire la circulation des véhicules les plus polluants. A partir d’avril 2019, certains devront s’acquitter d’un droit pour circuler dans le centre de la métropole : les véhicules essence qui ne respectent pas la norme Euro 4 et les véhicules diesel qui ne respectent pas la norme Euro 6.

Les voitures de ces deux catégories devront payer 12,50 livres (près de 15 euros) par jour pour circuler à l’intérieur de cette zone de 21 kilomètres carrés, l’équivalent d’un cinquième de Paris intra-muros. Le péage quotidien sera de 100 livres (117 euros) pour les bus, les autocars et les camions. « C’est une première mondiale », a assuré Sadiq Khan.

Ce péage pourra être réglé en ligne ou par téléphone. Il sera en vigueur tous les jours, 24 heures sur 24. Il s’ajoutera au péage de 11,50 livres par jour, qui est déjà en opération depuis 2003, pour réduire la circulation dans la même zone. Ce dernier s’applique, lui, à tous les véhicules, quelles que soient leurs émissions polluantes, mais uniquement en semaine entre 7 heures et 18 heures. Pour les véhicules polluants, il en coûtera 24 livres (11,50 +12,50) à partir d’avril 2019 pour pénétrer dans le centre-ville un jour de semaine. Soit 28 euros, une somme que le maire juge suffisamment dissuasive pour réduire de façon drastique la présence de ces véhicules sur le territoire en question.

La mairie estime que les véhicules essence qui auront plus de treize ans en 2019 seront concernés par le nouveau péage, de même que les diesels de plus de quatre ans. Les fameux taxis noirs, auxquels la mairie de Londres ose rarement s’attaquer, ne paieront pas la nouvelle taxe. Les Londoniens qui vivent à l’intérieur de la zone en question en seront exemptés jusqu’en 2022.

« La ville de Londres part en guerre contre les véhicules polluants » – Les Echos – 5 avril 2017

 

5 avril 2017 : BlaBlaCar annonce une alliance avec le loueur longue durée ALD et la marque Opel. (…) D’autres start-up explorent déjà ce type de partenariat pour leurs membres, comme OuiCar avec Point S ou Park and Trip avec Feu Vert pour l’entretien automobile. Mais le constructeur qui est allé le plus loin, c’est Citroën. La marque aux chevrons s’est associée à TravelCar. Le client qui acquiert grâce à une location longue durée un véhicule Citroën peut rembourser sa mensualité en mettant sa voiture à disposition de particuliers une vingtaine de jours par mois.

« Bablacar, concessionnaire nouvelle génération » – Les Echos – 6 avril 2017

 

19 avril 2017 : Google « a expliqué que sa filiale santé, Verily, allait recruter quelque 10.000 volontaires et les équiper d’une batterie d’objets connectés pour suivre à distance, sur une durée initiale de quatre ans, l’évolution de leur état de santé ». (…) « Pour la première fois, un acteur extérieur à la recherche académique va lancer une étude sur la santé de 10.000 personnes. La médecine de demain sera-t-elle aux mains des GAFA ? »

« Santé : pourquoi Google lance sa cohorte » – Les Echos – 2 mai 2017

 

Fin avril 2017 : DanoneWawe (filiale qui rassemble 90% des activités américaines du groupe) devient la plus grande société au monde à bénéficier du statut de « Public Benefit Corporation » (Société à Bénéfice Public). « Les PBC et autres « entreprises à mission » visent à corriger cette priorité absolue accordée aux actionnaires. L’idée consiste à fixer d’emblée dans les statuts une mission sociale, scientifique ou environnementale, au-delà de la seule maximisation du profit.

« Danone, fer de lance des sociétés « à bénéfice public » – Le Monde – 9 mai 2017

 

Fin avril 2017 : Veolia lance le processus de gestion d’une nouvelle et inédite concession : les 5,4 kilomètres de la plage de la Baule.

« Quand Veolia privatise la plage de la Baule » – Les Echos – 10 mai 2017

 

2 mai 2017 : Blablacar annonce le lancement d’une nouvelle application, BlablaLines, dédiée aux déplacements du quotidien. (…) Le concept de ligne de covoiturage a été défriché par d’autres start-up, avec pour le mettre en pratique une série de lieux de rendez-vous prédéfinis. Cette organisation simplifie la mise en relation et permet pour les passagers de ne pas dépendre d’un seul chauffeur, ce qui offre plus de choix d’horaires à l’aller comme au retour. (…) Blablalines prévoit une participation de 5 euros pour un trajet de 50 kilomètres. Elle sera payée de main à la main, alors que la transaction, sur Blablacar, se fait par le biais du site.

« Après le covoiturage longue distance, BlaBlaCar vise les trajets domicile-travail » – Les Echos – 3 mai 2017

 

20 juin 2017 : EDF annonce viser un doublement de son chiffre d’affaires -4,4 milliards d’euros l’an dernier- à l’horizon 2025, pour le porter à 11 milliards d’euros en 2030.

L’essentiel de son activité est aujourd’hui réalisé par Dalkia (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier avec Tiru, Cesbron, Optimal Solutions…) et par Citelum (300 millions), deux filiales reprises à Veolia dans le cadre du divorce à l’amiable finalisé entre les deux groupes en 2014. La première réalise des installations (réseaux de chaleur et de froid, optimisation et exploitation d’installations industrielles…), tandis que le second est dédié à l’éclairage (mise en lumière de sites…). Une autre filiale, Sodetrel, a installé 4.000 bornes de recharge pour véhicule électrique, pour un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros, en croissance de 50 % par an ces dernières années. (…) De fait, la croissance organique n’est pas encore vraiment au rendez-vous : le chiffre d’affaires de Dalkia et Citelum a stagné ces dernières années. En 2014, EDF visait d’ailleurs 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires dès 2020. Les services aux entreprises offrent toutefois des marges entre 6 et 10 %, selon Henri Lafontaine, et ont surtout l’avantage d’être peu gourmands en capitaux. (…) EDF crée par ailleurs une marque « ombrelle » pour l’ensemble de ces activités -EDF Solutions Energétiques. Le marché des services énergétiques aux entreprises et aux collectivités est désormais bien occupé en France, entre le leader Engie (avec Cofely), les ambitions de Veolia (qui a conservé les activités de Dalkia à l’international) et celles des groupes de BTP (Vinci Energies, Bouygues Energies & Services…).

« Edf parie toujours sur les services énergetiques » – Les Echos – 21 juin 2017

 

Août 2017 : Constructeurs automobiles et énergéticiens testent l’utilisation des batteries pour fournir de l’électricité au réseau. Après Nissan et Enel, EDF et Direct Energie lancent des expérimentations. (…) Les énergéticiens et les installateurs de bornes ont, depuis, imaginé des dispositifs d’optimisation de la recharge des véhicules (« smart charging “). L’apport des véhicules électriques au réseau, appelé « vehicle to grid ” (V2G), est aujourd’hui la nouvelle frontière. (…) EDF se penche aussi sur le sujet, via sa filiale Sodetrel spécialisée dans la gestion de bornes de recharge. « Nous nous préparons et nous parlons beaucoup aux constructeurs, qui sont très intéressés, explique Juliette Antoine-Simon, directrice générale de Sodetrel. Cela suppose un écosystème à construire : il faudra que les bornes de recharge soient bi-directionnelles, qu’il y ait un tarif de rachat, des offres de marché… “. De multiples questions économiques se poseront en effet : si un salarié charge ses batteries sur le parking de son entreprise la journée, pourra-t-il vendre à son compte cette électricité en la déchargeant le soir de retour chez lui sur le réseau, voire pour son usage domestique (le Japon a déjà expérimenté un système de « vehicle to home “) ? « Nous ne sommes pas les seuls maîtres à bord. Il faut un cadre réglementaire et cela peut prendre du temps parce que le sujet pose la question de la valeur et met en jeu le système électrique dans son ensemble “, estime aujourd’hui Juliette Antoine-Simon, de Sodetrel.

« Quand la voiture électrique vient au secours du réseau » – Les Echos – 16 août 2017

 

1er septembre 2017 : entrée en gratuité du réseau de bus de l’agglomération de Niort (45 communes, 120 000 habitants). Le versement transport y rapporte 15 millions d’euros quand le contrat avec Transdev coûte 12 millions.

« Niort prend la tête des villes qui proposent des transports en commun gratuits » – Les Echos – 2 septembre 2017

 

7 septembre 2017 : le fonds souverain norvégien (le plus gros investisseur financier au monde, avec près de 900 milliards d’euros de fonds gérés) a voté contre de nombreuses résolutions déposées par la direction des groupes de high-tech aux assemblées générales.

« Le fonds souverain norvégien s’en prend aux GAFA » – Les Echos – 7 septembre 2017

 

18 septembre 2017 : Taxify va lancer son service dans la capitale dans les prochaines semaines. La start-up estonienne soutenue par le groupe chinois veut concurrencer Uber.

« Le chinois Didi débarque sur le marché parisien des VTC » – Les Echos – 18 septembre 2017

 

22 septembre 2017 : Transport for London (TFL) annonce que la licence d’Uber pour continuer ses activités dans la capitale britannique, qui arrivait à expiration le 20 septembre, ne serait pas renouvelée. Dans une décision qui fera date, elle cite le manque de « responsabilité » de l’entreprise californienne sur les questions de « sécurité ».

« Uber perd sa licence à Londres » – Les Echos – 24 septembre 2017

 

28 septembre 2017 : Amazon dévoile quatre nouveaux produits liés à son assistant intelligent Alexa, lui permettant de s’immiscer dans encore plus de recoins du foyer. (…)

« En mars 2015, Amazon a lancé “Home Services”, une offre permettant de trouver des travailleurs indépendants nettoyant votre maison, tondant votre pelouse, installant vos meubles ou votre nouvelle télévision. Le service, d’abord réservé aux grandes métropoles, a été étendu à des villes de taille moyenne, et est désormais accessible dans plus de 50 agglomérations américaines. Le géant de l’e-commerce serait, selon nos informations, prêt à le lancer en Europe, d’abord au Royaume-Uni et en Allemagne, puis plus tard en France. Google, de son côté, a, en juillet 2015, recruté les développeurs de la plateforme Homejoy qui venait de mettre la clé sur la porte.

En Europe, la jeune pousse allemande Helpling a levé 67 millions d’euros et affiche de grandes ambitions en France notamment, où elle ambitionne d’être présent dans une vingtaine de villes de l’Hexagone d’ici à la fin de l’année. Et selon une étude de PwC, les services à la personne figurent en troisième position dans le classement des secteurs offrant le plus important gisement de croissance aux plateformes numériques.

Fort de leur expérience, pour avoir développé dès 2006 un logiciel de gestion pour le secteur des services à la personne, Karim Abichat et Didier Humbert, fondateurs d’Ogust, ont eux lancé à l’automne 2016 Ogust SelfService, présentée comme la première solution e-commerce spécifique pour ces entreprises. « 250 sociétés se sont lancées avec cette solution, et une trentaine sont actives à ce jour », précise Didier Humbert, son associé étant parti ouvrir un bureau à Montréal. En 2017, la société a lancé Ogust DigitalFactory, pour créer des sites web clés en main, à partir de 500 euros, ou sur mesure, et Ogust Marketplace, une plate-forme en marque blanche qui permet aux entreprises de services de s’associer sur un plan local. Un test est en cours à la Martinique. Les dirigeants d’Ogust discutent aussi avec la Commission européenne pour évoquer les projets de Place de marché européenne. Et ils s’apprêtent à boucler une deuxième levée de fonds ».

« Comment Amazon étend son empire dans la maison » et « Les services à la personne, l’autre bataille d’Amazon et de Google » – Les Echos – 29 septembre 2017

 

4 octobre 2017 : Amazon va ouvrir un méga-entrepôt en région parisienne. Le site de 142.000 m2 ouvrira à l’automne 2018 à Brétigny-sur-Orge. Avec Boves, puis Brétigny-sur-Orge, l’entreprise aura six plate-formes de distribution en France.

« Amazon va ouvrir un méga-entrepôt en région parisienne » – Les Echos – 4 octobre 2018

 

6 octobre 2017 : Amazon devra rembourser 250 millions d’euros impayés au Luxembourg. (…) La Commission assigne également l’Irlande devant la Cour de justice de l’Union Européenne pour non-récupération des 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux perçus illégalement par Apple.

« Bruxelles punit Amazon et poursuit Dublin » – Le Monde – 6 octobre 2017

 

17 octobre 2017 : Colas avait lancé la route solaire, Eurovia réplique avec Power Road, une route qui récupère la chaleur du bitume chauffé par le soleil. (…) Power Road revient à environ 250 euros le mètre carré, soit un peu plus de deux fois le coût d’un simple revêtement. Cependant, il faut le mettre en perspective avec le coût d’un aéroport ou d’une route fermée pour cause de neige ou de verglas. Ne pas raisonner sur le seul coût mais sur le bilan socio-économique des différentes fonctionnalités que nous proposons ».

Eurovia lance une route à énergie positive – Les Echos – 17 octobre 2017

 

19 octobre 2017 : ouverture de l’U Arena de Nanterre, « plus grande salle de concert couverte d’Europe » avec une capacité maximale de 40.000 places, soit 25.000 assises et 15.000 debout. Le programme immobilier privé est chiffré à 351 millions d’euros. Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a investi 167 millions d’euros afin d’acquérir 31.000 mètres carrés de bureaux attenant à l’édifice, afin d’y regrouper une partie de ses agents.

« L’U Arena de Nanterre, une nouvelle donne dans les loisirs » – Les Echos – 19 octobre 2017

 

20 octobre 2017 : Paris est la première ville européenne couverte par le service Uber Movement, une base de données sur le trafic automobile dans lesquelles Uber opère, consultable gratuitement. Cette base de données sera également accessible aux simples citoyens. Elle ne sera que d’un intérêt limité pour les automobilistes, car il ne s’agira pas d’informations en temps réel, comme l’appli Waze par exemple, mais de moyennes établies sur les trimestres ou les années passées. Elle permettra en revanche à ceux qui le souhaitent de mesurer l’impact des décisions d’aménagement d’Anne Hidalgo sur les temps de parcours dans Paris.

« Uber met à disposition ses données sur le trafic francilien. » – Les Echos – 20 octobre 2017

 

Octobre 2017 : Facebook, Twitter et Google sont auditionnés cette semaine au Congrès pour leur rôle dans la campagne électorale 2016.

 

20 octobre 2017 : La filiale de commerce en ligne de Casino, Cdiscount annonce se lancer dans la fourniture d’électricité aux particuliers. Elle propose une offre en ligne avec un tarif hors taxe et hors abonnement inférieur de 15% aux tarifs réglementés vendus par EDF, qui fournit encore 84% des sites résidentiels. L’offre de Cdiscount dans l’énergie sera commercialisée par Green Yellow, une autre filiale de Casino spécialisée dans le solaire et les services énergétiques.

« Cdiscount se lance dans la vente d’électricité aux particuliers » – Les Echos – 20 octobre 2017

 

25 octobre 2017 : le premier robot à obtenir une « nationalité » est une femme, Sophia. Et le pays auquel elle est rattachée n’est pas neutre : c’est l’Arabie Saoudite. « Je suis très honorée et fière de cette distinction unique » a déclaré le robot, interrogé par un journaliste devant un parterre d’invités. (…) Derrière ce coup de com’, le royaume saoudien a en effet une ambition plus grande : construire une zone industrielle au bord de la mer rouge, Neom, consacrée à l’innovation technologique.

« Sophia, robot saoudienne et citoyenne » – Le Monde – 4 novembre 2017

 

6 novembre 2017 : démarrage de l’application « Komunn » qui part du constat que « l’économie numérique des services ne se développe pas au profit de ceux qui fournissent ces mêmes services. Dans le secteur des VTC, les grandes plate-formes qui font travailler des chauffeurs indépendants captent entre 15% et 25% de la valeur du service. Dans d’autres secteurs, comme le ménage, cela peut monter jusqu’à 40% ». (…) Avec son application géolocalisée, Komunn pourra proposer du transport, mais aussi des manucures, des services de ménage, de retouches de vêtements, d’aides aux devoirs ou de baby-sitting, de DJ, de plomberie…. « Chaque producteur de service pourra créer sa boutique sur l’application, en précisant les prestations et leur tarif. En un clic, les acheteurs pourront trouver les prestations disponibles près de chez eux ». Si l’approche est très séduisante, de nombreuses places de marché généralistes et plus connues existent déjà à l’image du site Vivastreet, tandis que le géant Amazon déploie aux Etats-Unis des offres de service. La clé, pour les sites généralistes, c’est de se faire connaître et d’attirer à la fois assez de prestataires et de public à coups de campagne marketing relativement onéreuses. On estime que, pour exister aux yeux du grand public dans le seul secteur du transport des personnes, il faut investir au moins 15 millions d’euros… Ou faire fonctionner le bouche-à-oreille. Le pari sera difficile à gagner face aux grands acteurs de chaque secteur visé.

« La start-up Komunn se rêve en « Leboncoin des services » » – Le Monde – 31 octobre 2017

 

7 novembre 2017 : la start-up lyonnaise Navya dévoile un « robot-taxi »

Baptisé « Autonom Cab », ce véhicule connecté n’est pas dérivé d’un modèle existant et n’a donc ni pédale, ni volant. Il peut embarquer six passagers, sur deux rangées de trois sièges qui se font face.

« La start-up lyonnaise Navya dévoile un « robot-taxi » made in France » – Les Echos – 8 novembre 2017

 

17 décembre 2017 : la ville de Madrid a décidé de rendre le trafic dans la principale rue piétonne de Madrid à sens unique… pour les piétons !

« Des sens uniques pour les piétons » – Le Monde – 17 décembre 2017

 

18 décembre 2017 : la société Heslyom va exploiter 10.000 centrales, en louant les toitures des maisons

« Heslyom à Tarbes (Hautes-Pyrénées) innove en louant les toits des maisons pour y installer des panneaux solaires. Après l’exploitation de l’énergie renouvelable dans les entreprises et l’agriculture, la société se tourne vers les particuliers. Elle vient d’obtenir 200 millions d’euros pour poser et exploiter des centrales de 9 kilowatts et 55 mètres carrés sur 10.000 toitures de maisons individuelles en France en deux ans. Pour cela, Heslyom a créé le joint-venture Solar House avec le fonds d’investissement britannique John Laing, majoritaire, qui apporte 24 des 30 millions d’euros de fonds propres. (…) Heslyom loue les toitures pendant vingt ans en versant un loyer annuel de 400 euros aux propriétaires. A la fin du contrat, la centrale appartient au particulier. La société installe, entretient les panneaux et revend l’électricité à EDF à 18,5 centimes le kilowattheure, un tarif 50 % plus élevé que pour les grandes centrales solaires. Le modèle est rentable en serrant les coûts. « Nos gros volumes d’achat et d’installation ramènent l’investissement à 20.000 euros par toiture, alors que la même centrale coûterait 35.000 euros à un particulier », explique Harry Cohen, président d’Heslyom. La société veut développer le photovoltaïque individuel, freiné par son coût élevé pour les particuliers et la défaillance de certaines installations. Seulement 400.000 des 18 millions de maisons en France en sont équipées.

Dans un an, Heslyom proposera aussi aux particuliers d’autoconsommer l’électricité au prix du tarif réglementé. « Avec la baisse du coût des panneaux solaires et l’augmentation des tarifs de l’électricité, nous pourrons bientôt proposer le même prix qu’EDF », estime Harry Cohen. Heslyom a déjà signé 2.000 baux de location et équipé 380 toitures. Il sous-traite l’installation pour pouvoir poser 10.000 centrales totalisant 90 mégawatts.

« Heslyom-va-exploiter-les-centrales-photovoltaiques-individuelles » – Les Echos – 18 décembre 2017

 

19 décembre 2017 : la Chine lance un marché du carbone à l’échelle nationale. « Ce système d’échanges de quotas d’émissions de CO2 (Emission Trading Scheme, ETS), comme il en existe en Europe depuis 2005, s’inspire de la règle du pollueur-payeur. Il s’agit de fixer un plafond annuel aux différentes industries. Celles qui le dépassent peuvent alors acheter des quotas supplémentaires à celles qui ne l’ont pas atteint. » En Europe, les résultats ont toutefois été très décevants : « le trop grand nombre de quotas attribués, notamment pour empêcher de mettre en difficulté les entreprises en période de récession, a en effet fait chuter le prix de la tonne de CO2 à un niveau trop bas pour inciter les industriels à investir dans des technologies plus propres ».

« Dans sa lutte pour le climat, Pékin lance un marché du carbone » – Le Monde – 27 décembre 2017

 

20 décembre 2017 : La ville de Dehli teste un brumisateur géant pour faire tomber les particules fines qui empoisonnent l’air. Le « canon anti-smog » est composé d’un énorme cylindre raccordé à un réservoir d’eau, posé sur une remarque, capable de pulvériser 100 litres de fines gouttelettes par minute grâce à un puissant ventilateur.

En cette saison hivernale, les concentrations en particules fines dépassent de 10 à 30 fois les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé, et les études se succèdent pour avertir des dangers de la pollution de l’air sur la santé. Fin novembre, le Centre pour la science et l’environnement, basé à Delhi, a constaté dans un rapport que le tiers des enfants de la capitale avaient des poumons endommagés et que la pollution augmentait les risques de démence et de maladie d’Alzheimer. Selon l’Unicef, elle aurait également un impact sur le développement cérébral des enfants.

Cet air dégradé a entraîné 525 000 morts prématurées en Inde en 2015, soit le quart du total mondial, selon une étude publiée par la revue The Lancet en octobre. Cette pollution était auparavant cantonnée dans les foyers qui utilisent du bois ou du charbon pour la cuisson et le chauffage. Elle s’est propagée dans l’atmosphère à cause de la circulation automobile, des incinérations de déchets à ciel ouvert, des cultures sur brûlis ou des fumées dégagées par les briqueteries et les usines. Delhi n’est pas la seule ville touchée. Le nuage toxique s’étend dans le nord de l’Inde jusqu’à Lahore, au Pakistan. (…) En attendant, les autorités de Delhi, incapables d’agir sur les causes de la pollution atmosphérique, tentent d’en diminuer les effets. En 2016, elles avaient recommandé de manger des oranges, de fermer les fenêtres et de faire des gargarismes avec de l’eau chaude… Elles ont également demandé aux habitants de dénoncer ceux qui brûlent des déchets en plein air en envoyant des photos par la messagerie WhatsApp. Les écoles doivent, pour leur part, organiser des réunions pour sensibiliser les enfants aux dangers de l’air contaminé.

Le gouvernement régional avait un temps envisagé de faire voler des hélicoptères pour arroser la mégapole de gouttelettes d’eau. Mais ces appareils n’avaient pas pu décoller, précisément à cause du brouillard de pollution, et les experts ont été nombreux à critiquer cette initiative. Même avec des camions et des « canons anti-smog », la brumisation, qui ne fait disparaître la pollution que quelques heures, aura des effets limités, étant donné la superficie de la capitale (1 500 km²).

« Contre la pollution, Dehli teste le brumisateur géant » – Le Monde – 22 décembre 2017

 

Décembre 2017 : « Les villes de Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent expérimenter les marquages publicitaires. (…) Le décret permet de s’affranchir pour une durée de 18 mois de certaines dispositions du code de la route et du code de l’environnement, qui empêchaient jusque-là le recours à la réclame sur les trottoirs pour des raisons de sécurité routière et de qualité de vie. Le texte encadre pour la première fois une pratique déjà en vogue : ces publicités devront être faites par projection ou apposition d’eau ou de peinture biodégradable à travers un pochoir, disparaître au bout de dix jours au plus, ne pas excéder une surface de plus de 2,5 mètres carrés, et être séparées de 80 mètres au minimum. De tels affichages sont en outre interdits dans des secteurs spécifiques, par exemple à proximité de monuments historiques ou dans des parcs naturels.

Même si le décret prévoit que l’expérimentation fera l’objet d’une évaluation tous les six mois et est susceptible d’être suspendue à tout moment, les associations hostiles à la réclame y voient un passage en force dissimulé. Pour Khaled Gaiji, porte-parole de Résistance à l’agression publicitaire, cette expérimentation représente « un recul majeur ». « L’espace public est le seul endroit où on pourrait choisir de ne pas subir ces messages. Or c’est tout le contraire qui se produit », dit-il, en pointant la multiplication des banderoles publicitaires sur les bâtiments historiques. L’association envisage déjà de mener des actions à Bordeaux pour manifester sa désapprobation.

De son côté, Guillaume Pâris de Bollardière, l’un des cofondateurs de Biodegr’AD, souligne que « cette expérience n’est pas contraignante pour les collectivités, qui auront toujours le dernier mot d’autoriser ou non ces réclames ». Selon lui, elle a surtout l’avantage d’ouvrir le débat et doit permettre de « poser les fondations d’un modèle intéressant pour toutes les parties », ouvrant notamment la possibilité aux municipalités de percevoir des revenus sur ces nouveaux formats publicitaires, ce qui n’était pas possible jusque-là ».

« A peine autorisée, la pub sur les trottoirs fait polémique » – Le Monde – 29 décembre 2017