L’étalement urbain contre l’emploi

EXTRAIT

“Les pays où le taux de propriétaire est le plus élevé sont aussi ceux où le chômage est le plus élevé.”

“La pression des coûts de l’immobilier a tendance à accroître les distances entre le domicile et le lieu de travail. En effet, une part croissante des salariés – notamment au sein des classes moyennes – et des personnes en recherche d’emploi ne peuvent plus résider dans les centres-villes des grands pôles urbains parce que les loyers y sont trop élevés ou parce que les prix d’acquisition des logements dépassent leurs capacités financières. Or, selon les données de l’INSEE, 77% des emplois restent concentrés dans les pôles urbains. C’est une des raisons pour lesquelles, ces dernières années, les temps de transports entre le domicile et le travail ont eu tendance à augmenter, concomitamment à l’étalement urbain.

Le souhait de limiter ces temps de transport est pourtant au coeur arbitrages en matière de logement (NDLR : en matière d’emploi plutôt).

(…)

On comprend mieux les réticences de la population à accroître la durée de leurs trajets quotidiens. 51% des actifs occupés déclarent notamment qu’ils refuseraient l’opportunité d’un meilleur emploi si cela devait se traduire par une augmentation de 30 minutes du temps de transport pour se rendre à leur travail. Il reste des marges de manoeuvre puisque 77% accepteraient un allongement de 15 minutes, mais on perçoit bien les limites de l’étalement urbain et les risques, en termes d’emploi, d’une poursuite de la hausse des coûts du logement dans les centres villes“. (page 9)

Source : La flambée des prix de l’immobilier freine la mobilité professionnelle et l’emploi – Les Echos – 28-29 août 2011
Etude CREDOC pour le MEDEF à télécharger : ici