L’aménageur au défi du fonctionnement du quartier

Il est urgent que les aménageurs se préoccupent de la gouvernance et de la gestion des quartiers qu’ils fabriquent ! Notre note, co-écrite avec Nicolas Rougé, fondateur d’Une autre ville est en ligne sur le Réseau National des Aménageurs : ici.

Extrait :

Les débats sur la fabrique urbaine se sont depuis quelques temps beaucoup focalisés sur l’amont de la chaîne de l’aménagement et de l’immobilier, autour notamment de la remontée vers l’amont des promoteurs et de l’émergence de la figure de « l’opérateur-ensemblier ». Il nous semble pourtant qu’un des principaux défis pour les aménageurs concerne le devenir des quartiers après leur livraison.

Une première raison est que les aménageurs, ou les collectivités pour lesquelles ils travaillent, sont souvent de fait considérés par les habitants comme garants des promesses qui leur ont été faites par les promoteurs auxquels ils ont acheté leur logement, mais qui ne sont plus là après la livraison des immeubles.

Une deuxième raison est que, sous l’effet de l’évolution des modes de vie et des transitions environnementales et numériques, il devient bien souvent très difficile pour un aménageur de pouvoir définir au démarrage du projet les usages qui auront effectivement cours une fois le quartier achevé, ce qui invite à penser la mise en fonctionnement et la « mise en usages » du quartier en même temps que sa conception et sa réalisation.

Nous verrons ainsi :

– pourquoi les acteurs de la fabrique urbaine doivent désormais tout particulièrement s’intéresser à la question du fonctionnement du quartier livré

– que le fonctionnement du quartier recouvre à la fois sa gouvernance et sa gestion

– comment ces questions de gouvernance et de gestion commencent à être traitées par certains acteurs de la fabrique urbaine

– enfin, pourquoi et comment les aménageurs doivent s’impliquer sur ce qui apparaît bel et bien comme un nouveau maillon de la chaîne de valeur de l’aménagement et de l’immobilier.

A lire : ici.

A lire également nos précédents billets sur le sujet, notamment “Des aménageurs très bousculés“.