Et si les sportifs aidaient à décrypter l’avenir des villes ?

Et si les investissements des champions sportifs étaient autant de signaux faibles pour décrypter l’avenir des villes (… et une manière d’intéresser les étudiants les plus rétifs à observer la ville aussi par le prisme des acteurs économiques) ?

Après l’investissement de Roger Federer dans une société vendant des chaussures de sport sur abonnement (“quand les piétons auront des chaussures sur abonnement“), c’est au tour du basketteur Tony Parker d’attirer l’attention sur les plateformes d’investissement immobilier fractionné, en l’occurrence Bricks.co. : “Tony Parker investit dans la proptech Bricks.co” (Les Echos – 26 septembre 2022).

Extrait :

Cette fois-ci c’est la bonne. En avril dernier, la plateforme d’investissement immobilier fractionné Bricks.co annonce fièrement avoir collecté 20 millions d’euros auprès de 165.000 personnes. Problème, cette levée de fonds participative ne rentre dans aucun cadre légal car elle distribuait des royalties et non des actions.

A ce jour, Bricks.co a permis à 50.000 personnes – dont 80 % ont moins de 30 ans – d’investir principalement en France. Sur les 42 biens immobiliers financés (pour un total de 50 millions d’euros), trois sont situés au Portugal. « Il y a de meilleures opportunités au Portugal qu’en France », souligne le dirigeant.

Pour s’adresser aux investisseurs européens, Bricks.co a demandé le nouvel agrément européen, statut qui sera obligatoire fin 2023 pour les activités de financement participatif sous forme de souscription de titres. Encore peu de plateformes, comme le britannique Crowdcube, ont à ce jour ce Graal.

En 2023, Bricks.co proposera des maisons américaines. Le marché est encore naissant outre-Atlantique, avec quelques petits acteurs dont RealT et Fractionnal. « Pour une fois, les Etats-Unis n’ont pas pris beaucoup d’avance », observe Mathias Flattin, qui dirige le fonds proptech d’Axeleo Capital.

Si le modèle de Bricks.co est exportable, il est en revanche bousculé par la hausse actuelle des taux. Pour financer les biens immobiliers, la jeune pousse fait appel aux particuliers et complète avec un prêt bancaire à hauteur de 50 %. « On ne va plus pouvoir avoir un effet de levier bancaire et collecter à 100 % auprès des investisseurs », précise Cédric O’Neill. Depuis le lancement de son activité, Bricks.co assure avoir généré près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires (elle prélève une commission de 10 %) et assure être rentable depuis le premier jour.